Située à l'entrée du Fayoum en Égypte, la pyramide de Meïdoum, appelée « la fausse pyramide » par les Arabes, date du -XXVIe siècle .
Elle comportait à l'origine sept degrés, dont aujourd'hui trois étages seulement sont encore visibles. Composée de blocs de calcaire, elle fut certainement construite pour le roi Houni, dernier souverain de la IIIe dynastie. Élargie et agrandie plus tard d'un huitième degré, elle fut finalement transformée par son fils Snéfrou en pyramide lisse.
Le complexe funéraire de Meïdoum représente le premier complexe pyramidal "classique" avec sa pyramide, d'origine à faces lisses, sa chaussée reliant le temple d'accueil au temple funéraire, sa pyramide satellite et sa nécropole des hauts fonctionnaires. Le temple d'accueil a disparu mais le temple funéraire est encore intact et de taille modeste. Des fouilles menées aux abords du complexe ont permis de déceler les vestiges d'une rampe de briques qui, selon l'égyptologue Jean-Philippe Lauer, aurait servi à l'acheminement des blocs et à la construction de la pyramide. La largeur de cette rampe, relativement faible, moins de quatre mètres, implique qu'elle était destinée aux halages des pierres jusqu'aux abords du monument.
De cette pyramide qui finalement devait mesurer 147 mètres de côté à la base et 93,50 mètres de haut, il ne reste aujourd'hui que le noyau central culminant à 70 mètres ; l'effondrement des ajouts périphériques lui donne ainsi l'aspect insolite d'un donjon carré. Le revêtement de la pyramide aurait glissé, par manque d'adhérence, sur les couches sous-jacentes, provoquant un affaissement laissant le noyau central à découvert.
Une seconde hypothèse a été émise selon laquelle ce glissement de la couche externe n'a jamais eu lieu, mais que la pyramide est tout simplement inachevée. Selon cette théorie, la décharge qui l'entoure encore aujourd'hui ne serait que la conséquence du démontage des rampes nécessaires à la construction.