Amenardis Ire est Divine Adoratrice d'Amon de -740 à -720 (ou -700) sous la XXVe dynastie.
Le nom d’Amenardis a été retrouvé sur des reliques du temple de Montou à Karnak où il y avait été conservé de nombreuses statues la représentant.
Elle est la fille de Kachta et Pabatma. Elle fut nommée par son frère, le roi Piânkhy. Sa nomination marque le début de la domination kouchite sur la Haute-Égypte. Sa chapelle mortuaire est située dans le temple de Médinet Habou où elle fut enterrée.
Sa tombe a été retrouvée dans l'enceinte du grand temple de Médinet Habou sur la rive occidentale de Thèbes, parmi une nécropole princière des divines adoratrices d'Amon. Il était en effet coutume à lma Basse Époque d'installer les nécropole princière et royale dans l'enceinte des temples des grandes cités du pays, comme à Tanis ou Saïs. Ces tombes creusées dans le sol étaient surmontées d'une chapelle funéraire permettant d'assurer le culte du défunt.
Si dans les cités du delta ces chapelles n'ont pas subsister, à Médinet Habou elles ont traversé les âges en relatif bon état, permettant ainsi par comparaison de restituer l'aspect de ces nécropoles royales tardives.
Amenardis II est Divine Adoratrice d'Amon de (-670) -650 à -640 sous la XXVe dynastie.
Elle est la fille du roi kouchite Taharka et la sœur du roi de Napata, Atlanarsa. À partir de -670, elle partage la fonction avec Chepenoupet II qui l’avait adoptée, puis en -656 avec Nitocris Ire.
Ânkhnesnéferibrê est Divine Adoratrice d'Amon de (-595) -586 à -525 sous la XXVIe dynastie.
Elle est la fille de Psammétique II et de la reine Takhout. Elle va partager la fonction dès -595 avec Nitocris Ire qui l’avait adopté et à partir de -560 avec Nitocris II.
Elle réussit à garder son poste même sous la domination Perse. Elle assume aussi la fonction de Grand prêtre d'Amon pendant une trentaine d'année. Elle fait construire une chapelle dédiée à Osiris Ounen-Néfer à Karnak.
Chepenoupet Ire ou Shapeneoupet Ire, de nom d’intronisation Henemetibamon (Celle qui s'unit au cœur d'Amon), et de nom de naissance Chepenoupet Hemetnetjer Meretmout (Le cadeau d'Oupet, La Divine Adoratrice Chepenoupet aimée de Mout), était Divine Adoratrice d'Amon de -754 à -714 (ou -750 à -715) sous la XXIIIe dynastie.
Fille d'Osorkon III et Karaotet elle fut envoyée par le roi comme épouse du dieu Amon et elle eut, semble t-il, un certain pouvoir politique.
Elle fut la première des nouvelles Divines Adoratrices, mais fut chassée par le roi de Napata, Piânkhy, qui s’emparait de la Thébaïde. Celui-ci la força ensuite à adopter sa sœur Amenardis Ire pour lui succéder.
Chepenoupet II, nom d’intronisation Moutiretrê Henoutnéférou (Mout œil de Rê, dame de la perfection), nom de naissance Chepenoupet II Douatnetjer, était Divine Adoratrice d'Amon de -710 à -650 sous la XXVe dynastie.
Elle est la fille du roi kouchite Piânkhy et de Peksater.
À partir de -670, elle va partager la fonction avec Aménardis II, puis en -656, avec Nitocris Ire, qu’elle fut contrainte de choisir sous la pression des envahisseurs décidés à affirmer leurs influences. Sa chapelle mortuaire est située dans le temple de Médinet Habou.
Maâtkarê, reprenant le nom de la reine Hatchepsout, fut la première des Divines Adoratrices d'Amon, à Thèbes, ouvrant une dynastie de prêtresses attachées à préserver la tradition. Cette institution dérive de celle de « l'Épouse du dieu », et deviendra, vers la fin de la XXIIe dynastie, la plus haute instance religieuse après celle de Pharaon. Pour preuve, le changement important par rapport à « l'Épouse du dieu » : le nom de la souveraine de Thèbes est inscrit dans un cartouche.
Maâtkarê est la fille de Pinedjem Ier, qui l'installa dans sa fonction alors alors qu'il était encore lui-même Grand Prêtre d'Amon, régnant sur Thèbes, avant qu'il ne devienne co-pharaon (XXIe dynastie) d’abord avec Nesbanebdjed Ier (Smendès), puis avec Amenemnesout qui lui succède à Tanis, puis enfin avec son fils Psousennès Ier.
Sa mère était vraisemblablement Henouittaoui Ire, elle-même fille de Smendès ou de Ramsès XI. Dans ce dernier cas, la princesse Maâtkarê serait, du côté maternel, la petite-fille du dernier souverain ramesside (XXe dynastie
La momie de Maâtkarê a été découverte en 1881, dans la cache de Deir el-Bahari. On découvrit des restes de bandelettes placés à ses pieds, et les égyptologues pensèrent qu'il devait s'agir d'un enfant. Cette interprétation fut d'abord confirmée par des analyses de la momie, qui laissaient supposer que Maâtkarê était morte en couches. Mais de récentes recherches, par rayons X, ont permis de déterminer que la petite momie était celle d'un singe, d'un babouin.
Bien qu'il existe plusieurs théories, la présence de cet animal reste inexpliquée, autant que la grossesse de Maâtkarê, les Divines Adoratrices étant, en tant qu'épouses du dieu Amon-Râ, vouées au célibat. Rien dans le matériel funéraire n'apporte d'éclairage sur cette grossesse, ni sur l'identité du père. On ne trouva que des statuettes shabti, une figurine du dieu Osiris, et un exemplaire du livre des morts sur Papyrus.
Son corps fut pillé dans l'Antiquité, et il ne restait, lors de sa redécouverte, qu'une amulette et trois anneaux d'or et d'argent de son apparat funéraire sans doute opulent.
Nitocris II, est Divine Adoratrice d'Amon de -560 à -525 sous la XXVIe dynastie.
Elle est la fille du roi saïte Amasis (-570 à -526) et succède à Ânkhnesnéferibrê qui l’avait adoptée et avec qui elle partageait la fonction depuis -560. Elle occupe aussi la fonction de Grand prêtre d'Amon, pendant une dizaine d'années.
Sa chapelle est construite dans la partie Nord du temenos de Karnak. Elle est la dernière Divine Adoratrice d'Amon, l'invasion perse par Cambyse II met fin à son sacerdoce.